Tiwayo au China le 4 novembre 2011 pour la sortie de son album "Wild Songs"
Tu vas avoir du mal à trouver une place assise me lance Linda goguenarde en voyant tous les fauteuils occupés, le monde debout dans le passage et la mezzanine pleine lorsque, comme pour s'excuser, elle me désigne une table vide derrière que nous investissons sans tarder. Là ou je suis assis, je vois très bien, elle pas, mais comme elle va devoir se déplacer, ca n'est pas bien grave. Ai je besoin de te préciser que le China est comble, comme je ne l'avais jamais vu.
Pas besoin d'attendre les retardataires, à peine le temps de commander une bière et le concert, organisé pour la sortie de son CD "Wild Songs", commence.Ce que l'on note d'entrée, c'est la voix de tête érayée de Tiwayo qui tranche singulièrement avec celle avec laquelle il parle, grave et profonde. Il se dit qu'il tient cet enrayement des courants d'air du métro, lieu par lequel doit passer tout chanteur qui se respecte.
Le trio qui l'accompagne est de qualité, avec un clavier présent sans insistance, un basse qui sait varier et aérer son pizzi et un bon batteur particulièrement efficace dans les relances.
Le style est le plus souvent reggae, léger dans If You Wanna Come, pur et dur dans Witch Power, n'excluant pas la ballade dans Were This River Is Gonna Lead. La soul prend cependant le relai avec Dirty Love où la voix prend des accents Ray Charles jeune, celui de Lonely Avenue, ou avec Fire du plus pur style "viens mémère, on frotte là dessus".
Plus que chanteur, c'est comme compositeur et arrangeur que Tiwayo s'impose, à mon sens. Les mélodies coulent bien et les harmonies s'échappent des sonorités basiquement reggae, échangeant le côté lancinant de celles ci contre le chatoiement des siennes. A retrouver prochainement sur Paris, aux Z'indems et ailleurs.
Les photos du concert par Linda D.