Philippe Crab présente son album "Le bestiaire" au Bouillon Belge le 6 novembre 2010

Publié le par bruno

Le French Kawa est mort, vive le Bouillon Belge ! Pas de changement notable en ce qui concerne le contenant, mais un de taille en ce qui concerne le contenu : pas moins d'une centaine de bières pression et bouteille de toutes provenances et, tu l'auras deviné, en particulier d'outre Quiévrain (Commune de Belgique située en Wallonie, dans la province du Hainaut, sur la frontière française), et une couscous party incontournable le mercredi.

La programmation musicale semble également y trouver un second souffle, avec ce dimanche soir Philippe Crab qui nous y présente en avant première son troisième album "Bestiaire" qui sort le lendemain.

En premoère partie et en voix/guitare, Jean-Daniel Botta nous murmure quelques unes de ces chansons extraites de l'album "Papillons de Paris". Chanson française teintée de folk, en mode minimaliste et une guitare tout en picking qui joue parfois ce qu'il chante, comme le faisait Slam Stewart à la contrebasse (au début de cette vidéo, mais regarde là en entier). Le résultat est plaisant.

Puisque l'on parlait de contrebasse, Jean Daniel en joue pour accompagner Philippe Crab. Sofy et moi avions découvert Philippe à l'OpA, bien avant que "La chambre" ne prenne pour moi une toute autre signification et nous ne l'aurions loupé sous aucun prétexte ce soir.

Je me souviens qu'à l'occasion de cette première rencontre, j'avais dit à Philippe que sa musique évoquait pour moi celle d'un vieux copain (octobre 1960), grand novateur et illustre compositeur disparu tragiquement en plongée à la veille de se voir décerner le premier César de la musique, 15 ans plus tard François de Roubaix. J lui avais aussi trouvé à l'époque une certaine ressemblance avec un autre copain, Jérome Attal, lorsqu'il s'essaie à chanter/parler entre son journal, deux romans et six paroles de commande.

Nouvel album, nouvelle formation avec Jean-Daniel Botta à la contrebasse et Léonore Boulanger en appui vocal, tantôt en contrechant, tantôt au choeur, tantôt pas. "Nous n'irons pas aux Pays Bas" par lequel commence le concert est enlevé, avec un côté jazzy et nous mets tout de suite en appétit pour la suite. Nous découvrirons ainsi les couleurs chaudes de "L'automne au bois de Vincennes", la mélancolie d'"Un vieux professeur" ou la folie de "Don Quichotte et les éoliennes" pour terminer, non sans raison, par le premier titre du disque "Le radeau". En effet comme c'est le plus long, il vaut mieux s'endormir à la fin qu'au début !

Sans déconner maintenant, les textes sont à la hauteur de ceux auxquels Philippe nous a habitué, qualité de l'écriture, intérêt de ce qu'ils disent et poésie omniprésente. Les mélodies gardent cet aspect linéaire qui sied tellement bien aux interprétations qu'il leur donne. Les harmonies ont toujours cette volonté de chercher la note que l'on attend pas chez les autres et qui donne à l'ensemble un son personnel.

Chose que je ne fais pratiquement jamais, je suis allé jeter une oreille au disque et ai été totalement convaincu par les arrangements. Bref, ce Bestiaire n'est pas du surimi, c'est du Crab. Concerts à venir.

Les photos du concert par Sofymatrice

Publié dans Live Reports

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article