lili Ster et Fanny Krief le 3 juin 2010 aux Trois Baudets
Entre Pigalle et Blanche, Les Trois Baudets nous attendent à l'invitation d'Ephelide pour un concert de charme. Le temps d'une petite mousse avant le début me permet de constater que le changement de mobilier a rendu le cadre du restaurant-bar beaucoup plus accueillant, sans que les prix légers ne s'en soient ressentis.
Accompagnée de son inséparable Pamela en bandoulière, Fanny Krief s'approche du micro et nous lance un "bonsoir" qui fait plaisir, avant de commencer. Ce bonsoir, dailleurs, donne le ton. Une vois assurée, chaude, qu'on sent pleine de possibilités. De fait, on va se rendre compte qu'elle a des inflexions étonnantes, des sauts d'octaves surprenants (sans gamelle à la rivière des tribunes), des miaulements, des susurements, des éclats.Une voix qui colle parfaitement au style folk urbain de ses chansons, sur des mélodies agréables, des harmonies améliorables et une présence naturelle indéniable. De quatre années à Londres, elle est revenue avec des chansons en anglais, ce que je regrette car elle a des choses à dire et quand j'écoute je ne veux pas faire d'effort. Rappelle toi bien son nom quand même !
Après la brune, la blonde lili Ster na pas oublié que ses premiers frissons musicaux navaient rien dacadémiques : un papa batteur féru des Beatles, des heures passées à le regarder répéter ou jouer sur scène. Héritage paternel ou sentiment primal : la recherche obstinée du rythme unit chaque titre de son EP "La Castafiore".Ce tire est un clin d'oeil à ses conditions de travail "Je suis la Castafiore du deuxième et ke suis célèbre dans mon HLM". Devant le micro, elle est plutot empruntée et intimiste, accompagnée par d"excellents musiciens dont émerge Bassem, ami d'enfance, excellent guitariste et merveilleux choriste.
C'est derrière son piano qu'elle donne la vrai dimension de son talent, qu'elle se laisse emporter par le swing qui l'habite et c'est derrière ce piano qu'on aimerait qu'elle se cantone.
Les photos du concert par Linda D.
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