Le Satellit Café accueille Pauline Paris le 13 août 2009

Publié le par bruno

Avec le Réservoir et l'OpA, le Satellit Café est une de ces salles où je me rends autant pour la qualité du concert que je vais écouter que pour l'accueil toujours radieux que la reine du lieu t'y réserve . Au 44 rue de la Folie Méricourt, il s'agit de Sandrine, silhouette élancée et regard perçant derrière de fines lunettes.

Dans le quartier Oberkampf, le Satellit Café s"est créé depuis son ouverture en mai 1991 une solide réputation d'ambassadeur parisien des musiques du monde: les bals Salsa le dimanche à partir de 18h, Les Nuits World Musique vendredi et samedi de 22h à l'aube, DJ après les concerts en semaine et d'organisateur d'événements cultes: Festival Femmes du Monde, Festival Paris-Brasil, Nuits de l'Inde, Semaine Africaine, festival des Sons etc.

En semaine,  la liste des artistes de renom, français et du monde entier, qui sont passés et repassent au Satellit est impressionnante, encouragés qu'ils sont par un partenariat avec Bercy Village qui leur assure une double programmation, intérieure/extérieure selon la saison) de choix. L'ambiance au Satellit  est conviviale et la salle suffisamment grande pour que l'on puisse y être debout ou assis, s'y déplacer au hasard des gens que l'on rencontre et accéder au bar sans avoir trop à jouer des coudes. Les videurs y ont même de l'humour.

Après être resté sur un goût de trop peu au Réservoir, je vais pouvoir entendre ce soir un peu plus de Pauline Paris, qui pour la circonstance est en trio guitare/voix, basse, percus. Par la même occasion, elle a troqué le tabouret pour une chaise (comme B.B. King !) et la gapette poulbot pour un couvre chef au style indéfinissable rouge (couleur ennemie des photographes), ce qui a le don de mettre Sofy en rage. Pour avoir assisté à leur explication, je peux dire qu'elle est restée juste courtoise et qu'elles sont restées sur leur positions et bonnes amies. On ne va pas se fâcher pour si peu entre filles de qualité.

Pauline s'offre la coquetterie d'entamer le concert avec "Jolie Fille". Première chanson, première guitare, première manche, premier succès. Dix ans déjà . . .  qu'elle écrit, qu'elle joue, qu'elle chante avec talent, un talent aussi grand que sa silhouette est menue et sa gentillesse naturelle. Mais attention, gentillesse n'est pas laisser aller ou laisser faire, c'est sa manière à elle d'imposer ce qu'elle veut, d'acquérir la complicité de ses deux acolytes de base: Rafael Leroy (basse et contrebasse) et Hector Tachi Gomez (batterie et percussions) . C'est aussi cette gentillesse qui lui permet une grande capacité d'ouverture sur le monde, d'intérêt aux gens qu'elle rencontre, de soif d'apprendre et de s'enrichir de tout.

Et quand tu as compris ça, tu tiens le secret de la qualité des textes de ses chansons qui sont autant d'expériences vécues, de tranches de vie, de réflexions sur des évènements grands ou petits, racontés avec une pointe d'humour parfois, un jugement légèrement caustique d'autre fois, une vérité cinglante dans tous les cas. Mais il y a la musique aussi, aux rythmes variés: jazzy, valse, bossa, franchouillards, au gré des sujets abordés, dont elle accepte sans doute de discuter, mais "Me prends pas l'chou Jack" serait-il un message quart-sélène codé en direction de son génial manager ?

Comparer une formation en septet avec section cuivres, comme au Réservoir (lire) et un trio acoustique serait illusoire et exprimer une préférence tiendrait de l'utopie. Le septet, avec le brillant de la section cuivre, met la musique et les arrangements en évidence, le trio est musicalement plus subtil et permet de goûter tout le charme de l'interprète et la saveur de ses textes. A suivre attentivement à l'occasion de la tournée générale des arrondissements parisiens qu'elle entreprend à la rentrée. Sortie de l'album le 5 octobre précédée de 3 concerts les 1, 2 et 3 au Sunset. 

Les photos de la soirée par Sofymatrice
 

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Publié dans Live Reports

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