Mamas Gun (invité: Tété), Nick Howard, Lonesome (french cowboy) & The One et Lindi Ortega le 19 octobre 2011 à La Flèche d'Or

A voir les groupies en sit-in devant la porte de La Flèche d'Or à 19h00, heure à laquelle Linda et moi s'étions donné rendez vous pour se garnir l'estomac (surtout Linda d'ailleurs) d'un couscous au Saveur Nature, décidément la meilleure semoule de Paris, au 110 de la rue de Bagnolet, on aurait pu imaginer une salle archi-comble, ce qui ne s'est pas avéré le cas malgré l'affiche alléchante.

Il ressemble à Paul (chatin clair), il a une voix qui rappelle celle de Paul mais il se prénomme Nick et n'imite personne. Auréolé d'un titre de British Singer Songwriter, Nick Howard est un vrai ténor, qui joue aussi de la guitare, du ukulélé et du piano, entouré d'un trio guitare basse batterie efficace, en particulier d'un batteur à prise de baguettes classique qui donne cette qualité de beat qui tranche singulièrement avec celle des massacreurs de tambours.

Les mélodies sont agréables et la couleur musicale est très sixties. Je te laisse imaginer la fascination des groupies (la simplicité et la facilité avec laquelle s'exprime Nick entre les chansons fait le reste). Le chant est facile, les choeurs à quatre excellents. Une musique accomplie de qualité à écouter sans aucune modération.

Lindi Ortega aux origines mexico-irlandaises, apparait ensuite en solo voix-guitare, mi sage avec un indescriptible bibi à voilette, mi provoc en mini jupe, collant kitch et lèvres rouge sang. La voix ni la musique ne sont désagréables mais sans grande originalité qu'elle défini de "alt country, une aventure amoureuse dans un motel à mi-chemin entre les vieux fantasmes scolaires et les galipettes dans les foins".

Admettons. Le public semble apprécier sa chansonnette mais je ne suis pas accroc et cette "brand new country darling" ne me fait pas fantasmer.

Le groupe qui suit, The Lonesome (French Cowbny) & the One, est un des avatars de la réincarnation du leader des Little Rabits.

En l'occurrence, Federico Pellegrini, chant, guitare, boucles, est ce soir avec un acolyte debout à sa droite, à la batterie simplifiée et aux choeurs. Une formation on ne peut plus dépouillée pour des interprétations rock garage disco punk qui recèle plus de choses intéressantes qu'on ne Limagne au premier abord et de prime écoute. Attendons de pouvoir écouter le disque que ce rodage devrait permettre au groupe French Cowboy d'enregistrer prochainement.

Bravant les risques de défections liées à l'heure tardive et aux impératifs de dernier métro, Mamas Gun passe en dernier, mais comme on a commencé à l'heure le public est toujours là. Ce quintet dont je t'ai annoncé dans mes news de mardi dernier la sortie de l'album "Life and Soul" du nom de leur titre phare par lequel ils commencent leur prestation, nous délivre un musique à base soul pêchue avec au gré des titres des accents reggae ou funk voire RnB.

Rex Horan à la basse, Dave Oliver au synthé, Terry Lewis à la guitare, et Jack Pollitt à la batterie entourent le chanteur, compositeur et producteur Andy Platts. La voix est très caribéenne, les choeurs excellents, les jeux de scène sans prétention mais réjouissants.

"The Art" est l'occasion de constater qu'ils savent aussi manier la balade et d'apprécier avec quelle facilité Andy passe en voie de tête. "Pot's", un des trois bonus de l'album, qui suit est l'occasion d'écouter en invité et en duo Tété, à peine rentré d'une tournée triomphale au Japon avec Asa, dans un registre inhabituel. Ce lascar, que j'avais rencontré un soir le 30 avril 2007 au lendemain de son double Olympia me confie en réponse à ma joie de le revoir "ce sont des copains, mais toi depuis cet accident . . .". Il y a des connaissances dont on s'honore et devant les qualités humaines autant que le talent desquelles on s'incline. Mais c'est déjà la fin, je le salue, je salue Nathalie et laisse Linda rejoindre sa moto.

Les photos du concert par Linda D. (à venir)