Carte blanche à Katel le 29 avril 2012 au Limonaire avec Antoine Loyer, Fiodor Dream Dog et Maissiat

Publié le par bruno

Pour y être allé précédemment sans réserver, j’avais pris mes précautions pour ne pas m’attirer les foudres de Linda et parce que cela ne doit pas faire loin de dix ans (en tout cas, bien avant ...) que je voulais écouter Katel. Le Limonaire est en effet d’abord un restaurant, au sans étymologique du terme, simple, bon, pas cher et convivial où il est nécessaire de réserver pour y écouter le concert dans de bonnes conditions. Entrée libre et sortie au chapeau.

Antoine Loyer a l’honneur de débuter cette soirée hyper féminine, mais comme il chante en fausset, il a des atouts à faire valoir. Sa musique est une recherche perpétuelle de ce que l’on ne s’attend pas à entendre, toute en contrepieds toniques ou échappements modaux. Avec les yeux pratiquement tout le temps fermés, il nous ferait presque croire qu’il compose au fur et à mesure et quand ils les ouvre, on peut y lire qiemqie chose comme “ah, je t’ai bien eu, hein?”

Affranchie des “frontières” contraignantes du rock élégant de Subway, coiffée d’un superbe bibi qui lui va à ravir, Maissiat s’assied au piano pour prendre la suite. La voix est douce, claire avec un je ne sais quoi d’éthéré qui transporte dans l’intemporel. Mes textes sont de la pure poésie, rehaussée d’un jeu de piano aérien aux harmonies, était-ce dû à l’accordage limite de l’instrument, que j’ai trouvée un peu trop conventionnelles. Un accord Monkien venu éclairer à point nommé le chant, comme un éclair de chaleur un soir de plomb, m’a fait imaginer d’autres dissonances ici ou là comme autant de pièces d’artifice.

Après une pause pour permettre la fin du service de restauration, vient Fiodor Dream Dog (explication ICI), groupe à géométrie variable autour de Tatiana, qui se présente ce soir à la guitare entourée de choristes en nombre tout aussi variable. Ce sera l’exception anglaise de la soirée, avec des cherub voices qui nous transportent quelque part entre clouds & heaven comme à la quête éternelle du sexe des anges dans une recherche méticuleuse d’harmonies planantes.

Katel. Katel au chant. Katel à la guitare. Katel plus Maissiat au piano et aux choeurs. Katel plus Fiodor Dream Dog aux choeurs. Katel au piano et toutes les autres aux choeurs, qui chantent, qui se tapent sur les cuisses, la poitrine, dans les mains comme autant de Camille à la récré. Un oeil au texte, l’autre à la partoche, elles se font autant plaisir qu’elles nous en donnent.

Cette carte qu’on nous annonçait blanche était en fait parfaitement écrite, paroles et musique, parfaitement composée dans son ensemble et qui nous aura laissé une impression de plénitude vraie, sincère et très pro. Salut les artistes !

Les photos du concert par Linda D.
 
 

Publié dans Live Reports

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