Et la logique du marché, bordel: ce qui vient d'arriver était écrit depuis le 1 décembre 2010.

Publié le par sazikadonf

Après un plus haut de 11 062,80 la veille, le Dow Jones ouvrait le 1 décembre 2010 à 11 237,20, sur un gap historiquement énorme de 175 points que les commentateurs saluaient comme un signal de force du marché. Las, c'était aussi l'épée de Damoclès qui venait d'être suspendue au dessus de sa tête.

Comme pour la nature, Aristote aurait pu dire que les marchés ont horreur du vide. Cela résulte du nécessaire dénouement des positions à long terme prises alors et qui mécaniquement ramèneront les cours à ce niveau. Comme en même temps ceux qui avaient pris position dans le mauvais sens se finançaient entre 0 et 0.25% l'an chez Ben Bernanke, ils avaient le temps de voir venir. Plus on montait plus dure allait être la chute.



Une première tentative de correction en mars avait fait long feu. Une seconde en mai conduisait à un double plancher en juin qui relançait la hausse de plus belle et l'illusion que les arbres peuvent monter jusqu'au ciel. Le double sommet de juillet était le signal évident d'un retournement, conforté par la dégradation de la note des USA et de la France (oublions les autres) par l'agence Dagong, en même temps que Standard & Poor's ne cessait d'alerter sur les conséquences inévitables de l'irresponsable mascarade du Congrès américain.

Le vendredi 5 août après clôture et pour éviter les remous à chaud, les USA passaient à la trappe de SnP. On pouvait alors remarquer sur toutes les places de cotations que les marchés étaient survendus (divergence des stochastiques) et sur le point de se retourner sous l'effet des rachats plus ou moins précipités des vendeurs à découvert.

Lundi 8, le DJ touchait 11 059 en séance et j'envoyait un mail à France Info pour leur dire que, plutôt que de passer les commentaires ineptes de spécialistes qui se trompent toujours, ils pouvaient annoncer que les marchés allaient se retourner. Ils ont du me prendre pour un fou, puisqu'en même temps, après les mots encre une fois malheureux de Trichet n'est pas jouer, on annonçait une intervention d'Obama dont l'arrogance a entrainé immédiatement un nouveau plongeon épidermique. Accuser les agences de notation d'être à l'origine de la crise, c'est comme si on rendait le thermomètre responsable de la fièvre !

Le lendemain, on corrigeait logiquement et tout allait revenir dans l'ordre quand on annonce mercredi une réunion de travail" à l'Elysée. Et bis repepita, après le discours par Baroin crise de nerf interposé, les rumeurs s'en mêlent et c'est pire qu'avec Obama. Pendant ce temps, les stochastiques hurlaient comme les sirènes des flics et des pompiers réunis. Il fallait être sourd pour ne pas les entendre alors que des vomumes d'échanges trois fois supérieurs à la normale en pleine période de congés annuels confirmaient que le fin de la partie était sifflée. Et alors, et alors, et alors . . .

Zorro est arrivé ! L'annonce qu'Angela avait préparé un grand carton plein de chapeaux qu'elle allait faire avaler sans sauce au petit Nicolas talonnettes le mardi 16 a fait le reste. Les marchés soulagés sont repartis à la hausse dans des volumes redevenus normaux  La pleine lune de vendredi passée, les esprits devraient se calmer la semaine prochaine et cela ne devra rien, n'en déplaise aux batraciens de bénitiers, à la montée de Marie au ciel !

Publié dans Divers

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